Newsletter Mars 2025
- Jérôme & Caroline Delire-Dieu
- 2 mars
- 3 min de lecture


Embarquez pour la deuxième newsletter à bord de MASAI !
Je suis d’accord avec vous, utiliser le mot « newsletter » pour décrire une rétrospective n’est probablement pas très approprié, mais peu importe : cette étape a du bon ! Le chemin pour atteindre un objectif est souvent plus intéressant que l’objectif lui-même…
C’est au mois de décembre 2022, sous les cocotiers de l’île de la Martinique, que l’idée se précise. Bien sûr, elle germe depuis notre traversée de l’océan Indien, mais en réalité, il a suffi d’un appel téléphonique pour planter le projet de manière obsessionnel dans mon esprit. Comme souvent, énumérer ses rêves à voix haute, c’est déjà les réaliser à moitié… !

Subitement, le parcours devient limpide : participer à la Global Solo Challenge 2027, une course autour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance. Le choix du bateau, quant à lui, reste encore au centre des discussions, mais une chose—si ce n’est LA chose la plus importante—reste à faire : annoncer cette décision à Caroline.
Car s’il est un obstacle plus insurmontable encore que de franchir le célèbre caillou du Horn, c’est bien de nager à contre-courant conjugal durant toute la préparation d’un projet tel que celui-là… Pour moi, il est tout simplement inenvisageable de réaliser ce genre de folie sans le soutien de son conjoint.
Après un tour du monde et six transatlantiques en duo, la discussion fut brève, mais ferme :
— La Global Solo Challenge 2027… ? C’est quoi ça ?
— C’est la course que j’ai décidé de faire : un tour du monde en solo, le même parcours que le Vendée Globe, lui rétorquai-je timidement…
— Et tu as le droit d’avoir une connexion satellite ?— Oui.
Caroline marque un temps d’arrêt, remue le citron vert dans son ti-punch, avant d’ajouter :
— D’accord. Mais je veux un droit de regard sur la préparation du bateau. Si j’estime qu’il n’est pas prêt, tu renonces. Right ?
— …Autre chose ?
Boum. Le projet est lancé. Reste à se décider sur le bateau…
Après quelques mois de réflexion et de visites en Europe, le couperet tombe : la cible parfaite est le CLASS 40 numéro 109, basé en Grèce. Reste une montagne à gravir, pour laquelle nous ne sommes absolument pas préparés : trouver le financement pour le bateau.

Le gardien de phare.
Pour moi, le chemin de la vie est comparable à une longue navigation océanique. On ne démarre pas tous avec le même bateau, mais l’océan, lui, est identique pour tout le monde… Que l’on soit à la barre d’une belle goélette en acajou ou à la godille d’un canot, il faut savoir éviter les récifs et utiliser le mouvement des marées à bon escient.
Cependant, il arrive parfois qu’un épais brouillard recouvre la zone, et seuls les éclats du phare peuvent sauver le marin qui s’approche dangereusement de la côte…
Pour ma part, j’ai eu la chance d’apercevoir certains éclats qui m’ont évité bien des récifs, et d’autres qui m’ont tout simplement éclairé vers de nouveaux horizons. Bien sûr, il appartient au marin de prendre ou non un nouveau cap, mais certains feux illuminent parfois l’océan d’une couleur irrésistible…
Le gardien de phare auquel je pense se reconnaîtra certainement. Il est à l’origine de navigations lointaines : des rivières du Connecticut à Šibenik, de la Maddalena à Antigua, ou encore de Saïdia à Tabarka… Le marin que je suis a tout simplement cessé de compter les milles. Mieux encore, le gardien était là lorsque nous nous sommes lancés à l’autre bout du monde, et aujourd’hui, il oriente son feu pour que notre passion du large ne cesse jamais de brûler. Nouvelle ampoule dans le socket, c’est aussi lui qui était à l’autre bout du téléphone sur les plages martiniquaises…

Athènes, mars 2024.
Le CLASS 40 « MASAÏ » met le cap vers la Cité des sciences de Valencia et s’en suit la création de « Masai Ocean Racing ». Un projet qui nous emmènera jusque 2028 !
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