Newsletter Février 2025
- Jérôme & Caroline Delire-Dieu
- 13 févr.
- 3 min de lecture


Embarquez pour la première newsletter à bord de MASAI !
Comme le dit si bien le célèbre navigateur Loïck Peyron :
« Le plus beau voyage, c’est celui qu’on n’a pas encore fait. »
Cette phrase prend tout son sens lorsque nous prenons le temps d’imaginer le parcours de l’Homo sapiens au fil des millénaires… Depuis nos premières aptitudes à communiquer, jusqu’à l’invention du compas électronique, nous n’avons cessé d’entreprendre des voyages au-delà des limites du possible. De génération en génération, nous avons compris que la destination est un objectif certes exceptionnel, mais que le voyage pour y parvenir l’est encore plus !
J’aimerais partager avec vous cette nouvelle aventure, car elle touche une part de l’Homo sapiens qui sommeille en nous : notre attirance inconditionnelle pour le voyage que nous n’avons pas encore osé faire…

Comment et pourquoi décide-t-on de s’engager vers l’inconnu ?
Je vous propose de remonter quelques années en arrière pour comprendre que le voyage de MASAI commence bel et bien au cœur de l’océan Indien…
Rétrospective.
Lors de notre tour du monde 2019 – 2022, la pandémie mondiale de Covid-19 n’avait cessé de repousser notre départ de la Polynésie française. Après quinze mois passés à explorer atolls et îles isolées, après avoir surmonté la difficulté d’une opération sous anesthésie générale sur l’île de Raiatea, nous avons pris la décision, contre l’avis de tous, de continuer vers l’ouest. La fermeture des frontières nous poussait à entreprendre une navigation que nous n’avions jusqu’alors jamais imaginée… La peur au ventre, ne sachant pas où nous arrêter en cas de problème, nous avons traversé le reste du Pacifique Ouest et l’entièreté de l’océan Indien, sans mettre pied à terre. Un voyage de plus de 18 000 km au cœur des plus grands océans du globe.
Mais cette traversée hors normes a révélé quelque chose de totalement inattendu. Une réaction étrange s’est produite, et plus encore lorsque Caroline et moi avons ressenti exactement les mêmes sentiments, au même moment… Lorsque les contours de l’île de La Réunion se sont peu à peu dessinés dans la lumière crépusculaire, la mélancolie étouffait en réalité l’euphorie de l’arrivée. Adossée dans le cockpit de notre voilier de 11 mètres, Caroline a pris ma main dans la sienne, a porté son regard vers notre sillage, et j’ai compris instantanément, en croisant ses yeux, que ces deux mois et demi passés en mer laissaient comme un goût de trop peu…
Le seul moyen de comprendre pourquoi l’isolement dans l’océan a laissé en moi une empreinte aussi puissante, c’est d’y retourner pour une période prolongée...! Ce désir a surgi presque immédiatement dans mon esprit : rien ne serait plus radical qu’une navigation en solitaire par les trois grands caps, sans escale. Nous n’avions pas encore franchi le cap de Bonne-Espérance que j’étais intimement convaincu qu’un jour, je mettrais le cap sur l’océan Austral...

Le printemps réchauffait doucement l’Europe tandis que Caroline et moi amarrions ROXY au pied de la Cité des sciences, à Valencia. Le 21 mars 2022, notre X-Yachts bouclait un tour du monde par l’équateur et totalisait près de 70 000 km au loch. Après trente mois de voyage, notre amour l’un pour l’autre n’avait fait que se renforcer, nos jardins secrets ne formaient désormais plus qu’un, et nos vies étaient à jamais marquées par un voyage inoubliable.
L’hiver qui suivit enveloppait le vieux continent d’une couverture froide, tandis que nous occupions tous les deux un emploi en Martinique. Les fêtes de fin d’année approchaient, et avec elles, les premières obsessions liées à notre prochain voyage. Les questions commençaient à envahir mes journées, puis mes nuits… Toutes nos économies avaient été englouties au fil des milles, quelques mois plus tôt. Comment mettre sur pied un nouveau projet, sans le sou ? Quel parcours entreprendre exactement ? Sous quelle forme ? Et avec quel bateau ? …
Ne ratez pas la prochaine newsletter de MASAI !

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